Центральный Дом Знаний - Alexandre Ier de Grèce 1

Информационный центр "Центральный Дом Знаний"

Заказать учебную работу! Жми!



ЖМИ: ТУТ ТЫСЯЧИ КУРСОВЫХ РАБОТ ДЛЯ ТЕБЯ

      cendomzn@yandex.ru  

Наш опрос

Я учусь (закончил(-а) в
Всего ответов: 2690

Онлайн всего: 1
Гостей: 1
Пользователей: 0


Форма входа

Логин:
Пароль:

Alexandre Ier de Grèce 1

Le soir même de la cérémonie, la famille royale décide de quitter le palais d’Athènes pour se rendre à Tatoï. Mais les habitants de la capitale refusent de voir leurs souverains partir en exil et des foules se forment autour du palais pour empêcher Constantin et les siens d’en sortir. Le 11 juin, le roi et sa famille parviennent à s’enfuir en cachette de leur résidence19. Dès le lendemain, le roi, la reine et tous leurs enfants hormis leur deuxième fils gagnent le petit port d’Oropos et prennent le chemin de l’exil. C’est la dernière fois qu’Alexandre Ier est en contact avec sa familleN.

Une fois ses parents et ses frères et sœurs partis en exil, Alexandre Ier se retrouve totalement isolé par les nouveaux hommes forts de la Grèce. De fait, lesvénizélistes et les représentants de l’Entente font comprendre aux oncles et tantes du jeune roi, et en particulier au prince Nicolas, qu’ils ne sont plus les bienvenus au palais royal car ils pourraient avoir une influence néfaste sur le souverain. Par ailleurs, l’ensemble du personnel de la monarchie est progressivement remplacé par les ennemis de Constantin Ier et le souverain se voit écarté de ses amis, quand ceux-ci ne sont pas tout simplement emprisonnés. Même les portraits de sa famille sont retirés des résidences d’Alexandre et il arrive aux nouveaux ministres de l’appeler en sa présence « fils de traître ».

Dès le 26 juin 1917, le jeune roi doit appeler Elefthérios Venizélos à la tête du gouvernement. Malgré les promesses faites par l’Entente lors du départ de Constantin, Zaimis est en effet contraint à démissionner et Venizélos revient à Athènes23. Cependant, Alexandre s’oppose presque immédiatement au Crétois et, contrarié par les rebuffades du souverain, l’homme politique menace rapidement de le destituer et de nommer à sa place un conseil de régence au nom du prince Paul, alors mineur. Finalement, les puissances de l’Entente demandent l’apaisement à Venizélos et Alexandre conserve la couronne. Mais, espionné nuit et jour par les partisans du Premier ministre, le monarque devient rapidement prisonnier dans son propre palais et ses ordres ne sont pas écoutés.

Dans les affaires d’État, Alexandre Ier n’a aucune expérience et ses ministres ne l’aident guère à se former à son métier de roi. Le jeune homme est cependant dévoué à sa tâche et accomplit son travail avec sérieux, même s’il prend rarement la peine de lire les documents officiels qu’il est amené à signer25. À l’extérieur du palais, les fonctions du roi sont limitées. Elles se résument à peu près à visiter le front macédonien afin de soutenir le moral des troupes hellènes. Depuis le retour de Venizélos au pouvoir, Athènes est en effet en guerre contre les empires centraux et les soldats grecs combattent les Bulgares au nord.

À la fin de la Première Guerre mondiale, la Grèce a considérablement élargi ses frontières de 1914. Les traités de Neuilly (1919) et de Sèvres (1920) confirment d'ailleurs les conquêtes territoriales du pays. Athènes acquiert ainsi la majeure partie de la Thrace (auparavant sous domination bulgare et turque), plusieurs îles égéennes ottomanes (dont Imbros et Ténédos) et même la région de Smyrne, en Ionie, placée sous mandat grec27. Alexandre devient ainsi le souverain d’un royaume hellène au territoire augmenté d’environ un tiers et il n’en est pas peu fier26. Ce n’est cependant pas le monarque qui en retire la gloire mais, encore une fois, Venizélos. C’est en effet le Premier ministre qui s’est déplacé à Paris lors des négociations de paix avec Constantinople et Sofia et c’est lui qui reçoit, des mains mêmes du roi, une couronne de laurier pour son travail en faveur de l’hellénisme, lors de son retour en Grèce en août 1920.

Malgré tout, les Grecs ne se montrent pas satisfaits des gains territoriaux qu’ils retirent du premier conflit mondial. Désireux d’annexer Constantinople et une partie plus vaste de l’Asie mineure ottomane, ils envahissent l’Anatolie au-delà de Smyrne et cherchent à prendre Ankara dans le but d’anéantir la résistance turque menée par Mustapha Kemal. C’est le début de la Guerre gréco-turque de 1919-1922. Et si le règne d’Alexandre Ier voit l’armée hellène remporter victoire sur victoire contre ses ennemis, ce sont finalement les forces révolutionnaires d’Atatürk qui obtiennent la victoire en 1922N.

Le jour de son accession au trône, le 10 juin 1917, Alexandre a révélé à son père sa liaison avec Aspasía Mános et lui a demandé l’autorisation d’épouser la jeune fille. Très réticent à l’idée du mariage de son fils avec une femme de sang non-royal, Constantin a alors demandé à Alexandre d’attendre la fin des hostilités pour s’engager. En contrepartie, le roi lui a cependant promis d’être son témoin le jour de ses noces. Dans ces circonstances, Alexandre a accepté de repousser son projet jusqu’au rétablissement de la paix en Grèce.

Cependant, les mois passant, le jeune roi supporte de plus en plus mal la séparation d’avec sa famille. Régulièrement, il écrit des lettres à ses parents mais ses courriers sont interceptés par le gouvernement et sa famille ne les reçoit pas. Dans ces conditions, le seul réconfort d’Alexandre reste Aspasía et il prend la décision de l’épouser malgré les recommandations de son père et l’opposition de son Premier ministre. De fait, Elefthérios Venizélos a beau être un ami de Petros Mános7, le père d’Aspasía, il préfèrerait voir le monarque épouser la princesse Mary du Royaume-Uniafin de consolider les liens qui unissent la Grèce à sa puissante alliée, la Grande-Bretagne31,N 7.

Malgré tout, le mariage d’Alexandre et d’Aspasía n’a pas que des ennemis. La dynastie grecque est en effet d’origine germano-danoise et il faut remonter au Moyen Âgebyzantin pour retrouver des ancêtres grecs chez les souverainsN 8. Dans ces circonstances, l’union du monarque et de sa fiancée permettrait d’helléniser la famille royale, ce qui ne serait pas pour déplaire à tous les Grecs. Enfin, chez les puissances étrangères mêmes, et particulièrement à l’ambassade anglaise, l’hypothèse de ce mariage est vue d’un bon œil. De fait, l'influence de la jeune femme est jugée positive sur le souverain8. La visite du prince Arthur, duc de Connaught et Strathearn, à Athènes en mars 1918 confirme d’ailleurs le soutien du Royaume-Uni au projet de mariage. Après avoir remis l’ordre du Bain à Alexandre, le fils de la reine Victoria demande à rencontrer Aspasía et déclare ensuite au souverain que, s’il avait été plus jeune, lui-aussi aurait cherché à épouser la jeune fille.

Face aux oppositions, Alexandre et Aspasía décident de se marier secrètement. Avec l’aide du beau-frère de la jeune fille, Christo Zalocostas, et après trois essais infructueux, le couple parvient à s’unir devant un chapelain du palais royal, l'archimandrite Zacharistas, le 17 novembre 1919 au soir. Après la cérémonie, le religieux jure de garder le silence sur l'acte qu’il vient de célébrer mais il rompt rapidement sa promesse et court se faire confesser par l’archevêque-primat d’Athènes32. Or, selon la constitution grecque, les membres de la famille royale doivent non seulement obtenir l’autorisation du souverain pour se marier mais encore celle du chef de l’Église orthodoxe nationale. En épousant Aspasía sans en référer à l’archevêque, Alexandre Ier a donc désobéi à la loi et son attitude cause un énorme scandale dans le pays. Par conséquent, bien que le mariage du jeune couple soit considéré comme légal, Aspasía ne peut porter le titre de « reine des Hellènes » : c'est donc sous le nom de « Madame Mános » qu'elle est désormais connue.

Malgré sa colère face à ce mariage inégal, Venizélos autorise Aspasía et sa mère à s’installer au palais royal à la condition que l’union ne soit pas rendue publique. Malgré tout, l’information ne reste pas longtemps secrète et la jeune femme est obligée de quitter Athènes et la Grèce pour échapper au scandale. Elle s’établit alors à Rome, puis à Paris, où Alexandre Ier est autorisé à la rejoindre, six mois après, pour leur lune de miel. Finalement, Aspasía et son époux reçoivent la permission du gouvernement de revenir ensemble en Grèce durant l’été 1920. Dans la capitale hellène, « Madame Mános » est d’abord accueillie chez sa sœur avant de s’installer au palais de Tatoï. C'est pendant cette période qu'elle tombe enceinte, et le couple s’en fait une très grande joie.

Le 2 octobre 1920, un incident survient pendant qu’Alexandre Ier fait une promenade sur les terres du domaine de Tatoï. Un singe domestique appartenant au régisseur des vignes du palais attaque leberger allemand du souverain et ce dernier tente de séparer les deux animaux. Mais, ce faisant, un autre primate attaque Alexandre et le mord profondément à la jambe et dans la région de l’estomac. Finalement, des domestiques accourent et chassent les singes. La plaie du souverain est ensuite nettoyée et pansée mais pas cautérisée. De fait, le roi ne prête guère attention à ce qui vient de lui arriver et demande même que la nouvelle de l’incident ne soit pas communiquée.

Cependant, Alexandre est atteint de forte fièvre dès le soir de l'événement : sa plaie s’infecte et il est bientôt atteint de septicémie. Devant la rapide évolution de son mal, les médecins envisagent de lui amputer la jambe mais aucun ne souhaite vraiment prendre la responsabilité d’un tel acte36. Pendant plusieurs jours, le jeune roi souffre atrocement sous l’effet de l’empoisonnement et ses cris de douleurs remplissent, par moments, le palais royal. Le 19 octobre, il commence à délirer et appelle sa mère auprès de lui dans son coma. Cependant, le gouvernement grec refuse de permettre à la reine Sophie de revenir dans le pays. À Saint-Moritz, où elle est exilée avec le reste de la famille royale, la souveraine supplie les autorités hellènes de la laisser prendre soin de son fils mais Venizélos reste inflexible. Finalement, la reine douairière Olga, veuve de Georges Ier, est autorisée à se rendre seule à Athènes auprès de son petit-fils. Mais, retardée par une mer agitée, la vieille femme arrive douze heures après sa mort, le 25 octobre 192037. Informés par télégramme dans la nuit, les autres membres de la famille royale accueillent la nouvelle du décès avec beaucoup de tristesseN.

Deux jours après le décès du monarque, ses funérailles sont célébrées dans la cathédrale d’Athènes. Une fois encore, la famille royale se voit refuser l’autorisation de séjourner en Grèce et la reine Olga est la seule parente du souverain (avec son épouse Aspasía38) présente à l’enterrement. Le corps d’Alexandre est ensuite enseveli sur les terres du domaine royal de Tatoï.

Pour la famille royale de Grèce, le règne d’Alexandre Ier n’a jamais été pleinement légitime. Dans le cimetière royal, alors que les tombes des autres souverains de la dynastie portent simplement l’inscription « Roi des Hellènes, prince de Danemark », on peut lire, sur la tombe du jeune souverain, les mots « Alexandre, fils du roi des Hellènes, Prince de Danemark. Il régna à la place de son père du 14 juin 1917 au 25 octobre 1920 » Selon la sœur préférée du monarque, la reine Hélène de Roumanie, ce sentiment d'illégitimité aurait d’ailleurs été largement partagé par le souverain lui-même, ce qui expliquerait en grande partie sa mésalliance.

Pour le gouvernement hellène, la mort d’Alexandre Ier pose la question de la succession au trône ainsi que celle de la forme du régime. Le roi ayant contracté une union inégale, sa descendance n’est pas dynaste en GrèceN 10 ; conserver la monarchie implique donc de trouver un nouveau souverain. Or, si le Parlement hellénique affirme officiellement qu’il ne demande pas la destitution de la dynastie mais seulement l’exclusion de Constantin Ier et du diadoque Georges, Elefthérios Venizélos cache, quant à lui, difficilement ses opinions républicaines. Malgré tout, le 29 octobre 1920, le gouvernement se résout à proposer la couronne au frère cadet d’Alexandre et de Georges, le prince Paul.

Cependant, le troisième fils de Constantin Ier refuse de monter sur le trône tant que son père et son frère aîné sont en vie. Il insiste sur le fait qu’aucun d’eux n’a renoncé à ses droits et qu’il ne peut donc ceindre une couronne qui ne lui revient pas légitimement. Le trône étant vacant et le conflit avec la résistance turque s'éternisant, les nouvelles élections législatives se transforment en conflit ouvert entre les partisans de Venizélos et ceux de l’ex-roi Constantin. Le14 novembre 1920, les monarchistes l'emportent et Dimitrios Rallis devient Premier ministre. Vaincu, l’homme politique crétois choisit de partir en exil. Avant son départ, il demande cependant à la reine Olga d’accepter la régence jusqu’au retour de Constantin.

La ville de Dedeagatch, sur la frontière gréco-turque, a changé de nom en 1920, en l'honneur d'Alexandre, à l'occasion d'une visite royale. Elle s'appelle aujourd'hui Alexandroúpoli.

L’écrivain britannique Louis de Bernières évoque la mort du roi Alexandre Ier dans son roman Des oiseaux sans ailes (en anglais : Birds Without Wings).

Plusieurs timbres à l’effigie du roi Alexandre Ier ont été émis par la Poste grecque :

  • En 1955 et en 1957, deux timbres de 0,1 drachme.

  • En 1963, un timbre de 4,5 drachmes commémorant le centenaire de la monarchie hellène et présentant les cinq souverains grecs successifs de ladynastie d’Oldenbourg.

Loading

Календарь

«  Май 2024  »
ПнВтСрЧтПтСбВс
  12345
6789101112
13141516171819
20212223242526
2728293031

Архив записей

Друзья сайта

  • Заказать курсовую работу!
  • Выполнение любых чертежей
  • Новый фриланс 24